Chères lectrices, chers lecteurs,
C’est à deux jours du Nouvel An que je me lance dans l’écriture de ce bilan. Il faut dire que les derniers jours ont été marqués par un gros rhume, du genre qui vous prive d’un nez fonctionnel et vous donne l’impression d’avoir été percuté par un camion.
Heureusement, 2024 s’est avérée bien plus clémente.
En janvier, j’avais des objectifs clairs : parler de mes romans, écrire le premier tome de L’Enfant du Siècle, pitcher auprès des éditeur·ices et participer à des salons. Aujourd’hui, en me retournant sur ces 365 jours, je ressens une vraie satisfaction : toutes ces cases sont cochées.
Et pourtant, rien n’était gagné d’avance ! L’Enfant du Siècle est mon premier roman de fantasy écrit à la troisième personne. Quant aux salons et aux rencontres dans le milieu du livre, c’est typiquement le genre de choses qui me font stresser à l’excès – mon cerveau adore les scénarios catastrophes. Mais une fois dans l’arène (quand reculer n’était plus une option et que l’éditeur·ice attendait mon pitch), la peur s’envolait. J’étais curieusement à l’aise, à ma place.
Avec du recul, je crois que c’est parce que j’étais fier du roman que je défendais. J’avais l’étrange sensation que mes personnages m’accompagnaient, comme pour m’encourager. Pitcher un livre, après tout, c’est simplement une extension de l’écriture. Ça fait partie du jeu.
Participer à des salons et échanger avec des auteur·ices et des professionnel·les du monde de l’édition m’a énormément appris. Si je devais partager un seul conseil après cette année, ce serait d’aller à la rencontre de celles et ceux qui façonnent cet univers. Vous découvrirez rapidement que vous n’êtes pas seul·e. Il y aura toujours une main tendue pour vous accompagner vers vos objectifs.
Personnellement, je ne pourrais pas citer toutes les personnes qui m’ont soutenu cette année, mais je prendrai le temps de mentionner quelques noms à la fin de cette newsletter, car sans elles — ces personnes —, je ne serais probablement pas là où j’en suis aujourd’hui.
Mais justement… où en suis-je ?
En toute transparence, j’ai envie de garder secrets les dessous de mes échanges professionnels. Je me suis découvert une certaine pudeur à ce sujet – une forme d’armure contre la déception, sans doute. J’attends encore des réponses et c’est aussi pourquoi je reste discret. Mais au moment venu, je partagerai tout cela avec vous. Ce que je peux vous dire, c’est que L’Enfant du Siècle et Projet Bougie ont de belles chances de voir le jour, que ce soit par une maison d’édition ou par mes propres moyens.
Sur le plan personnel, j’avais placé beaucoup d’attentes envers moi-même cette année, et je peux dire avec une certaine fierté que je suis satisfait du chemin parcouru. J’ai appris énormément sur mon comportement. J’ai réalisé que mes angoisses sont souvent liées à la peur de la performance, qui me pousse à l’auto-sabotage. C’est probablement l’un des points sur lesquels je vais concentrer mes efforts en 2025.
Parler de mes romans sur les réseaux a été un vrai défi, parfois même éprouvant. D'abord, parce que j'avais peur que personne ne s'y intéresse — ce qui, heureusement, n'a pas été le cas, bien au contraire ! Ensuite, parce que je suis perfectionniste : créer un simple post peut me prendre des heures (parfois même une journée entière haha). À force, je suis devenu trop attentif aux statistiques, et je n'ai plus envie de me sentir prisonnier des réseaux sociaux. J'ai pris de mauvaises habitudes, jonglant sans cesse entre Instagram et mon fichier Word, ce qui, au final, m'a beaucoup ralenti.
J'adore échanger avec vous sur mes romans, parler d'écriture et suivre vos projets, mais passer des heures à scroller et regarder où en sont les autres ne me fait pas avancer. Et pour être honnête, après une journée entière à écrire, je n'ai souvent aucune envie de retourner sur Instagram le soir. Je préfère lire, voir un film avec mon copain ou dessiner un peu.
Vous l'aurez compris, je cherche encore cet équilibre entre le travail, ma vie privée et les réseaux. Depuis la fin août, ça me pèse beaucoup. J'espère bientôt trouver un juste milieu pour gérer mes messages (désolé pour les non-réponses en attente), créer du contenu et m'intéresser au vôtre sans me sentir submergé ou bloqué.
Cette obsession pour Instagram m’a fait perdre de vue deux choses qui me tenaient à cœur : le dessin et la lecture. C’est sûrement la première année où je lis aussi peu. 48 lectures (mangas et BD compris) pour 2024. Je me rappelle avoir dit, à un moment de l’année, que je n’avais pas ouvert un manga depuis plus de trois mois. Ça m’a frappé, et franchement, j’aurais pu lire tellement plus si j’avais troqué mes heures de scroll contre des pages à tourner.
Même constat pour le dessin : j’ai commencé plein d’illustrations sans jamais les finir. Deux commissions, et en dehors de ça, je crois avoir complété seulement deux ou trois dessins. À mes yeux, c’est une année gâchée pour progresser.
Je suis sûr que vous voyez de quoi je parle. On s’est tous fait happer par les réseaux à un moment donné. Pour l’année qui vient, j’ai envie de lire ces livres qui s’entassent, vous montrer de nouvelles illustrations et, dans mon bilan 2025, vous dire que Projet Bougie est terminé – et avec un peu de chance, le tome 2 de L’Enfant du Siècle aussi.
En résumé, je veux vivre. Pour de vrai. Bien sûr, je continuerai à vous parler de mes romans, à partager mes avancées et à échanger avec vous, mais si vous me voyez moins sur Instagram, c’est parce que je suis en train de créer. Pour vous. Pour moi. Pour ces histoires dans ma tête qui attendent d’être racontées.
🤎Bon, on se fait un petit top 5 ?
Note : il n’y a pas d’ordre de préférance allant de 1 à 5.
🌟Quelles sont mes décisions pour 2025 ?
Vous l’aurez compris, je compte beaucoup écrire. Dans l’idéal, j’aimerais avoir terminé Projet Bougie et le deuxième tome de L’Enfant du Siècle, qui sont déjà prévus pour être deux bébés bien potelés.
Je veux aussi réduire mon temps sur les réseaux. Avec mon copain, on s’alerte dès que l’un de nous se met à scroller, et ça marche plutôt bien. Je prévois de programmer mon téléphone pour limiter encore plus les distractions.
Côté dessin, je vais me concentrer sur l’anatomie. C’est un vrai blocage pour moi, surtout par manque de confiance. J’ai acheté un carnet de croquis et un critérium pour repartir de zéro. L’idée ? Dessiner sans pression, juste pour comprendre l’anatomie humaine.
Je travaille aussi à déconstruire certains schémas mentaux. Mon cerveau a une autoroute vers la peur – parfois au point de redouter même le bonheur. J’ai commencé à la démolir, mais bâtir une nouvelle voie vers la confiance prend du temps. C’est valable pour tout : en dessin, à force de pratiquer et de comprendre, mon cerveau finira par créer un chemin plus fluide, et mes gestes suivront naturellement.
Je vous conseille d’ailleurs cette vidéo d’une chaine qui s’appelle Tout Simplement – Kurzgesagt et qui m’aide beaucoup !
Comment je compte y arriver ?
En prenant du vrai temps pour moi, pour reconnecter mon esprit et mon corps. Je vais m’accorder l’espace d’expérimenter, de tester sans pression. Et je vous en reparlerai dans une prochaine newsletter, car cela aura inévitablement un impact sur mon écriture.
En parlant d’écriture, je veux m’y mettre même quand l’envie n’est pas là. C’est un sujet dont on parle peu, mais l’écriture n’est pas toujours une partie de plaisir. Elle me permet d’extérioriser beaucoup de choses, et je ne pourrais jamais m’en passer. Pourtant, il y a tant de jours où je n’ai tout simplement pas envie. Une fois lancé, j’ai du mal à m’arrêter, mais franchir cette première étape me demande souvent un effort immense. C’est pareil dans bien d’autres aspects de ma vie. Pour autant, un roman ne s’écrit pas seul et ont ne matérialise pas ses rêves en se tournant les pouces.
C’est déjà pas mal tout ça, non ? Qu’en pensez-vous ? Quelles sont vos décisions pour 2025 ? Vous avez peut-être remarqué que j’ai choisi le mot décision et non objectif. Les mots comptent, surtout ceux que l’on pense et que l’on écrit. Vous êtes la seule personne à pouvoir influencer votre avenir – positivement ou négativement. C’est une chose que j’ai comprise cette année. Vous allez me dire que, dans beaucoup de situation, nous n’avons pas ou plus le contrôle. C’est vrai. Mais vous avez celui de vos pensées. Alors, qu’allez-vous décider ? Vous tourmenter, ou avancer avec confiance, quoi qu’il arrive ?
Personnellement, je suis prêt à faire le grand saut.
Le monde peut être tel que vous l’imaginez. Vous pouvez marcher avec confiance dans un champ de mines sans même regarder où vous mettez les pieds, tant que vous gardez les yeux fixés sur le soleil levant à l’horizon. Vous pouvez avancer dans le noir sans crainte, car c’est la lumière qui vous éclaire qui créer la projection de l’ombre derrière vous. L’un ne va pas sans l’autre. Ils ne s’opposent pas, ils coexistent.
💌 Chères lectrices, chers lecteurs,
Croyez-moi, 2025 sera merveilleuse. C’est ce que je vous souhaite, à vous, à vos proches, aux miens et à moi-même.
2024 n’a pas toujours été un fleuve tranquille ; parfois, elle s’est transformée en océan déchaîné. J’ai traversé ces tempêtes grâce à Hannibal, l’homme de science qui comble ma vie d’amour de bien des façons et m’aide à créer des univers magiques. Grâce aussi à ma maman, qui n’a jamais cessé de croire en moi et décroche même tard dans la nuit pour apaiser mes angoisses.
Voir que tout était possible n’aurait pas été aussi simple sans Hayden. Merci, du fond du cœur, pour ton amitié et pour avoir ouvert des portes que je croyais verrouillées. Merci à Vee, Marie, Maureen, Junko, Martin et Nell pour vos bras tendus, vos sourires, vos mots, votre précieuse amitié.
Je remercie aussi mes bêta et alpha lectrices de L’Enfant du Siècle : Ena, Jenna, Morgane, Kim et Marie. Vous m’avez poussé à donner le meilleur de moi-même. Merci à celles qui ont plongé dans les premiers chapitres de Projet Bougie : Léa, Ena, Perrine, Junko, Floriane, Lolie et Oriane.
Il y aurait tant de noms à citer, mais merci à toute ma communauté et à mes ami(e)s de Booksta. Cette année aurait manqué de couleurs sans vous. Vous m’apportez des rires, du courage, et j’ai hâte de vous revoir ou de vous rencontrer enfin en 2025.
Merci à tous les professionnels du livre que j’ai croisés, et qui m’ont tant appris. Merci aux auteur·ices, publié·es ou non, qui ont pris le temps d’échanger avec moi et d’évoquer mon travail. Une pensée particulière pour Christelle Dabos. Votre dédicace trône sur mon bureau et vos mots m’accompagnent chaque jour.
Merci à Spock, mon chat, fidèle compagnon de chaque session d’écriture et expert en bêtises qui me ramène sur terre.
Et surtout, merci à Cara, mon acolyte d’écriture et meilleure amie. Tu m’apprends tant et consacres tellement de temps à mes textes que je n’aurai jamais assez d’une vie pour te remercier.
Merci aussi à Hayden, Bianca, Fanny et Fay, les illustrateur·ices de L’Enfant du Siècle, et à Perrine pour Projet Bougie.
Enfin, merci à moi-même. D’avoir tenu bon. Bravo d’avoir avancé même quand la peur s’invitait, d’avoir cherché à mieux me comprendre malgré les obstacles, de ne pas avoir cédé au doute et d’avoir cru en moi.
En écrivant ces remerciements, je prends conscience, une fois de plus, de la chance que j’ai d’être si bien entouré. Je suis profondément reconnaissant et vous garde tous dans mon cœur.
Cette année, j’ai aussi créé La Rêverie Littéraire, une newsletter qui me permet de partager avec vous ma vision de l’écriture et mes avancées dans le monde de l’édition. C’est, sans doute, l’une des meilleures décisions de 2024.
Je vous adresse d’avance mes meilleurs vœux pour 2025. 🎆🥂
Prenez soin de vous,
Elio
Beau et touchant, merci à toi aussi mon fils chéri pour ton écoute et tes conseils portés d'amour qui m'ont aussi permis de prendre conscience de beaucoup de choses.
Je t'aime
Maman ❤️